Le sommeil… un mot qui revenait toutes les heures à la maison ! Pire que les pleures d’un bébé, le manque de sommeil m’a (nous) éteint à petit feu, lentement mais sûrement. Jusqu’il y a encore 1 mois, c’était l’ennemi numéro un, celui qui nous gâchait la vie et je sais, ô combien que je ne suis pas la seule dans ce cas de figure !
La vérité sur le sommeil
J’ai reçu des centaines de vos témoignages à ce sujet. Vous m’avez confié que pour vous aussi c’était un enfer, une angoisse permanente de coucher son enfant. Pourtant, avant ça, je n’avais jamais entendu d’expérience similaire autour de moi. Pourquoi ? Parce que mon entourage proche ou lointain n’a jamais vécu ça ? Absolument pas ! Simplement parce qu’en parler reste encore tabou. Et qu’avoir un enfant en bonne santé ne nous donne pas le droit de nous plaindre !
Et pourtant, combien de parents cela aiderait à se préparer à l’éventualité de ce qui les attend ? Je parle d’éventualité, car bien heureusement des enfants font leur nuit et rapidement (bande de veinard !). J’aurais aimé, comme sur l’intégralité du post-partum en savoir plus. Cet article a justement pour but d’en parler, d’expliquer que tout cela existe, que cela peut nous arriver à tous. Se sentir démuni est tout à fait normal. Mais il existe des solutions douces pour nous aider à retrouver une harmonie dans notre foyer.
La vérité aujourd’hui c’est que ce manque de sommeil accumulé ces presque 8 derniers mois, cette fatigue physique et mentale, m’a conduit à mon burn-out de ce jour. Les burn-out il n’y en pas qu’une forme, je l’ai appris ensuite car il est difficile de comprendre ce par quoi nous passons parfois. Pleurer tous les jours ou presque, être en colère, crier, broyer du noir, ce n’est pas normal. Alors j’espère qu’au travers de cet article, cela vous rassurera, vous déculpabilisera peut-être si vous êtes dans mon cas. Et surtout que si vous vivez la même chose, il n’y a aucune honte à dire que cela ne va pas !
Revenons-en au sommeil d’Auguste
Quand j’en parle encore aujourd’hui et que je raconte mon histoire, j’ai des mamans qui me disent qu’elles auraient aimé savoir et connaître tout cela à leur époque (et même encore aujourd’hui !). Car oui la recette miracle, (en quelque sorte), nous avons fini par la trouver. Elle s’appelle Sandra, fondatrice de la nuit des petits, professionnelle spécialisée dans le sommeil des enfants. J’y reviendrais dans un second temps pour vous expliquer comment elle nous a aidés.
Les difficultés de sommeil de notre fils
Nos premières tentatives
Depuis la naissance, nous avons toujours eu plus ou moins de soucis d’endormissement avec Auguste. D’abord, les 2 premiers mois il dormait avec nous, dans notre lit, entre son papa et sa maman. Je ne pouvais absolument pas le laisser dans son berceau à côté de moi. Il ne voulait que mes bras et cela finissait toujours en hurlements. Je sais que ce n’est pas sécure (attention je n’encourage personne à faire comme moi) mais je n’ai jamais eu peur qu’il arrive un accident. De plus, je dois avouer que c’était très pratique pour l’allaitement. Très vite, je me réveillais le matin avec des douleurs car je ne bougeais pas de la nuit ou très peu. Il a donc fallu trouver une solution. Nous l’avons mis vers 3 mois dans sa chambre. Mais rapidement j’étais de nouveau épuisée de devoir me lever plusieurs fois par nuit, d’être éveillée durant l’allaitement et parfois de peiner à me rendormir. Cela ne me convenait pas du tout. J’ai donc voulu faire revenir Auguste dans notre chambre. Nous avons donc pris un lit cododo qui a eu de bons effets au début. Là encore, des effets positifs très vite annulés car Auguste sentait que j’étais tout proche de lui et se réveillait davantage pour téter (pas toujours par faim, par réconfort et l’envie simplement d’être près de moi). Difficile de garder le cap quand on met tant de choses en œuvre et qu’à chaque fois cela échoue. Toutes ces tentatives m’ont vraiment épuisé.
Les angoisses nocturnes
A ses 5 mois, Auguste est de nouveau reparti dormir dans sa chambre, dans son grand lit. Les nuits ont été de plus en plus difficiles, parfois jusqu’à 6 réveils. Des nuits saccadées à ne dormir que 5h dans des conditions déplorables où l’on marchait pour le bercer dans le noir. Parfois, nous n’avions même pas de « soirée » car Auguste se réveillait vers 21h, comme s’il avait fait une sieste. Nous avions eu alors a peine le temps de dîner et nous devions repartir pour le bercer. Cela pouvait prendre 15 min comme parfois 30 ou 1H jusqu’à endormissement. J’en venais à un stade où j’angoissais de me coucher et je veillais tard car je savais que son premier réveil ne tarderait pas. Je me levais le matin et je pleurais de fatigue, à bout de force et à bout de nerf. Je me sentais noyée sous la fatigue. J’essayais de tenir tant bien que mal comme je pouvais, chaque jour. J’ai fini par comprendre les mots de certaines mamans qui parlent d’angoisses nocturnes. Je l’ai vécu, je l’ai ressenti et c’est un sentiment étrange que je ne veux plus revivre !
Heureusement, nous avons fini par trouver une solution. Aujourd’hui, cela va un peu mieux même si bien sûr, on ne rattrape pas plusieurs mois de manque de sommeil du jour au lendemain.
L’accompagnement vers des nuits paisibles avec une professionnelle du sommeil
Je vais donc vous partager notre expérience et vous faire un retour en toute sincérité, comme toujours.
L’endormissement
Auguste avait pris l’habitude depuis des mois que nous le bercions en marchant pour l’endormir. On le couchait donc endormi après avoir fait tout cela. A chaque nouveau cycle de sommeil, quand il passait en sommeil plus léger, il se réveillait et pleurait. Il ne savait pas se rendormir seul et avait besoin de retrouver les mêmes conditions d’endormissements. Cela nous était arrivé néanmoins qu’il s’endorme seule sans qu’on le berce, ou qu’on le pose éveillé dans son lit mais cela restait anecdotique. Ce n’a jamais été une volonté de notre part particulière que de l’endormir ainsi, cela s’est fait naturellement quand parfois nous peinions à le coucher et que nous ne trouvions pas d’autres solutions.
Un accompagnement personnalisé
Sandra a donc répondu présente. Après plusieurs semaines de discussions ensemble, elle nous a proposé un accompagnement personnalisé sur 15 jours. En tenant compte de nos habitudes de vies grâce à un questionnaire qu’elle nous a envoyé en amont. Elle nous indique des horaires et temps d’éveil à respecter pour les siestes (en fonction de l’âge de l’enfant), des conseils pour de bonnes conditions d’endormissements (par exemple lit de taille adapté, dans une gigoteuse, dans le noir complet, etc), instaurer des rituels des couchers, des conseils sur les repas également. Bref, ce procédé a pour but d’aider l’enfant à le rendre autonome pour s’endormir. Ça a l’air simple dit comme ça mais pas du tout. Attention, je préfère préciser que cette méthode d’accompagnement n’a rien avec celles où on laisse pleurer l’enfant. A aucun moment. Ici on reste auprès de lui durant tout le processus. On lui explique les choses, le prend dans les bras si besoin, on reste à côté de lui et de son lit le temps nécessaire.
Une fois le questionnaire rempli, nous recevons donc un programme personnalisé avec des instructions à suivre (mais adaptable) sur 15 jours ainsi qu’un carnet de bord que nous devons remplir toute la journée (heure de sieste, temps de sieste et temps d’endormissement) qui permet à Sandra de nous guider en temps et en heure, et de mieux cerner les « problèmes » de l’enfant.
Le début du programme
Les trois premières nuits sont les plus difficiles pour la famille, car le bébé ne comprend pas, proteste et ça peut être long, très long. Il faut d’ailleurs être très au clair avec le fait que les premières nuits seront dures, car quand on en arrive à prendre ce programme c’est que nous sommes déjà bien épuisés et il faut arriver à garder le cap sur ce laps de temps !
La première nuit, Auguste a mis 1H15 pour trouver le sommeil (ce qui correspond à la fourchette plutôt haute des enfants pour vous donner une idée). Nous sommes restés près de lui tout ce temps et jusqu’à l’endormissement, nous le câlinions, lui parlions en lui expliquant ce qui était en train de se passer. Cette nuit numéro 1 n’a pas été la plus difficile car il n’a pas vraiment pleuré. La seconde a été très dure. Il a mis 1h à s’endormir et a beaucoup pleuré car il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Mais, petit à petit, les endormissements étaient de moins en moins longs chaque soir et de plus en plus faciles, sans pleurs.
La suite du programme
Aujourd’hui, Auguste ne se réveille plus la nuit autre que pour téter (entre 1 et 2 fois max par nuit) sauf rares exceptions. Il s’endort très vite, parfois en 5 min parfois un peu plus mais en étant apaisé, sans pleurs ni cris. Nous avons appris grâce au programme à mieux détecter ses phases de sommeil. Mais aussi à être plus vigilant pour éviter l’énervement dû à son envie de dormir.
Sandra nous guide, nous appelle en visio, nous écrit tous les jours pour nous épauler, nous rassurer et nous accompagner dans la douceur et la bienveillance. Elle est la mieux placée pour ce travail car elle-même a connu ça avec son fils. Elle sait donc parfaitement toutes les émotions qui nous traversent et ce que l’on subit. Le manque de sommeil est la pire des tortures.
Et maintenant…
Je suis tellement HEUREUSE d’avoir passé le cap et fait ce programme. Aujourd’hui, nous avons nos soirées, les endormissements sont simples et j’ai plaisir à coucher mon fils. Je me demande pourquoi je n’ai pas réagi plus tôt, uniquement pour mon bébé car je pense qu’il devait être gêné lui aussi de ce sommeil haché et difficile. Mieux vaut tard que jamais me direz-vous !
Si vous avez envie de mieux connaître ce programme d’aide au sommeil ou tout simplement de poser des questions à Sandra, vous pouvez bénéficier de 15 min d’appel gratuit avec elle. Vous trouverez toutes les informations sur son site.
J’espère que mon article vous aidera à sauter le pas si vous hésitiez encore et vous rassurera sur toute la bienveillance qu’il comporte. N’hésitez pas à m’écrire vos questions en commentaires si j’ai oublié de préciser des points que vous voudriez connaître.
Bon dimanche.
Anaïs
4 Comments
Merci encore pour cet article détaillé. Et comment c’est passé la 3 eme nuit ?
Merci et belle soirée
Bonjour Fanta,
merci pour ton commentaire et ravie que ça puisse t’aider. La troisième nuit il s’est endormi en 50 mn de mémoire, mon gagnait 10mn à chaque fois ahah. mais mon fils a aussi une grande capacité à lutter contre le sommeil. Ce sont vraiment les 3 premières nuits les plus difficiles après cela allait tout seul ou presque 🙂 et chaque enfant est différent d’autres enfants direct ça va aller, d’autres ça sera moins qu’Auguste… donc voilà ce reste à prendre en compte
belle journée
Anaïs
Merci beaucoup pour ce témoignage rassurant et encourageant !
J’ose toutefois vous demander comment s’est passé les endormissements lors des réveils nocturnes les 1eres nuits ? Car c’est cela qui m’inquiète lors d’un changement d’habitude… j’ai peur qu’il lutte plus pendant les réveils nocturnes qu’à l’endormissement et ça m’effraie.
Très bien et je n’ai pas souvenirs de réveils nocturnes justement car comme on lui avait appris à s’endormir seul il n’avait pas besoin de nous pour se rendormir durant ses micro phases de réveils.. et je ne crois même pas qu’il se réveillait réellement 🙂 Cette méthode est incroyable et surtout bienveillante je tiens à le préciser: )